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5 erreurs à ne pas commettre dans l’utilisation de photo de sports extrêmes

Temps de lecture : 4 minutes

La photo est un art. Difficile de critiquer le travail d’un photographe, puisque la qualité d’une image est relative selon celui qui la voit.

Or, dans le monde du sport extrême, ne prend pas des bonnes photos qui veut et il y a certaines règles de base à respecter. Si vous utilisez des photos de sports extrêmes dans un cadre commercial, il ne faut pas toujours se fier à ce que l’on peut trouver sur les banques d’images libres de droits.

Pour connaître les erreurs à ne pas commettre, nous nous sommes référés à des photographes d’expérience ; Dan Mathieu, fondateur du magazine Exposé mag et légende de la scène du skate canadien, ainsi que Jérémie Perreault, photographe et créateur de contenu chez Tribu !

Voici donc, selon nos experts, 5 erreurs à éviter dans le monde de la photographie des sports extrêmes.

1 – Photo de ciel

Cette erreur est clairement la plus commune. Que ce soit en snowboard, en motocross, en vélo ou en skateboard, vous avez déjà vu une photo de manoeuvre dans le ciel. Ça peut donner d’excellents clichés artistiques, comme celui-ci par exemple :

Photo : Unsplash / Web Donut

Mais la réalité, c’est que ce type de photo ne se retrouverait jamais dans un magazine spécialisé, puisque nous n’avons aucune référence spatio-temporelle. Nous devons savoir d’où l’athlète arrive, sur quel module s’est-il exécuté et quel est son point de chute pour bien comprendre la complexité de la manoeuvre. Par exemple :

2 – Mauvais timing

Un photographe habitué à capturer des images de sports traditionnels a souvent de la difficulté à comprendre la spécificité d’une manoeuvre de sports extrême, particulièrement le skateboard. Le moment précis où une manoeuvre est réussie est LE moment clé que nous voulons en photo.

Dan Mathieu nous donne un exemple précis avec ces trois photos de Pierre-Yves Frappier exécutant un kickflip au Portugal.

Pour un néophyte, les deux premières photos peuvent sembler très bonnes. Mais la troisième photo capture le moment précis où le skater rattrape sa planche avec son pied arrière. C’est ce qu’on appelle dans le jargon «catcher son skate». Timing is everything.

3 – Photo de manoeuvre ratée

S’il n’y a aucune chance que le planchiste retombe sur sa planche, la photo n’est pas bonne. Si l’athlète est en déséquilibre, la photo n’est pas bonne. La photo peut sembler plus spectaculaire pour le photographe ne connaissant pas le sport en question, mais les férus savent en voyant la photo si la manoeuvre a été réussie ou non.

Voyez cette photo de Jérémie Perreault comme exemple…

Seb Lucas – BS 360
Photo : Jérémie Perreault

4 – Mauvais angle ou cadrage

Lorsqu’un athlète s’exécute sur un très gros module, comme une rampe ou des escaliers, certains photographes peuvent être tentés de rendre la manoeuvre encore plus impressionnante en prenant la photo dans un angle exagéré.

Aussi, il faut éviter les photos gros plan sur la planche ou le vélo. La position du corps et le contexte sont extrêmement important. Par exemple, cette photo trouvée sur Unsplash : le cadrage ne permet pas de voir le corps du skater au complet et la manoeuvre n’est pas encore amorcée. C’est le genre de photo qu’on ne doit pas utiliser pour être pris au sérieux par les férus.

Photo : Unsplash / Hello I’m Nik

5 – Ne pas avoir les bons réglages

Ce conseil s’adresse aux photographes plus particulièrement. Dans le monde du sport, les choses vont vite. Dans le monde du sport extrême, non seulement les choses vont vite, les manoeuvres les plus spectaculaires sont souvent les plus dangereuses.

C’est donc dire qu’elles sont rarement exécutées et le photographe chargé de capturer le moment n’aura pas droit à une dizaine de chances.

Avant de commencer la séance, le photographe doit s’assurer d’avoir testé son appareil et effectuer les bons réglages : shutter speed, angle, luminosité.

L’essentiel, c’est d’avoir fait tous les tests nécessaires pour que quand l’athlète réussisse son trick, le photographe réussisse lui-aussi sa photo.

Voyez comment Yann Roy a parfaitement capturé le moment sur cette photo lors de notre événement JACKALOPE en 2019.

Photo : Yann Roy

Vous le constatez, le monde de la photographie du sport extrême est un univers bien distinct. Même si le web regorge de photos gratuites, il faut parfois faire attention, puisque l’utilisation d’une image erronée pourrait avoir l’effet contraire à celui escompté.

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