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Réseaux sociaux : Savoir détecter le faux du vrai

Temps de Lecture : 6 minutes

La semaine dernière, nous avons abordé la prise de conscience de certains à la suite de la diffusion du documentaire The Social Dilemma… Cette semaine on vous aide à faire des choix pertinents dans vos stratégies sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux ont été initialement créés pour pouvoir partager son quotidien (le vrai) et connecter les gens. Mais comme on l’a vu la semaine dernière, les créateurs ont parfois perdu le contrôle sur l’évolution des utilisations, et très vite les réseaux sont devenus un festival de posts esthétiques plus ou moins proches de la réalité, et les filtres et masques pour embellir la réalité sont devenus la nouvelle norme. Mais ces temps-ci, tout est remis en question.

Comment s’assurer de l’authenticité sur les réseaux sociaux? Combien de faux comptes existent sur Facebook et Instagram? Pourquoi les gens achètent-ils des abonnés? Comment évoluent les normes de beauté sur les réseaux sociaux?

Le jeu d’influence

Le trône de fer des réseaux sociaux, c’est l’influence. Plus on est influent sur les réseaux sociaux, plus on a de valeur. Nous voilà donc dans une ère de jeux d’influence, à tel point que les réseaux sociaux sont devenus un joueur majeur pour la communication en politique. Mais dans cette course aux abonnés, tout le monde ne joue pas à arme égale et les coups bas sont chose commune.

Le manque d’authenticité sur les réseaux sociaux peut être observé de trois façons très claires : les compagnies et partis politiques qui créent de faux comptes pour mousser leur crédibilité ou attaquer leurs adversaires, les utilisateurs de tous les jours s’achetant des abonnés pour faire grimper leur popularité et les gens publiant des photos ou des vidéos trafiquées pour manipuler l’opinion publique.

Depuis trois ans, Facebook s’attaque à l’un de ces fléaux : les faux comptes. En gros, le géant du web veut éviter  la présence et l’influence des comptes créés par des entreprises ou des partis politiques ayant des intentions malicieuses.

Ainsi, à l’été 2020, Facebook a supprimé des centaines de comptes liés à des activités louches dans quatre pays différents : l’Ukraine, les États-Unis, l’Équateur et le Canada.

Sur son blogue officiel, Facebook a expliqué l’opération :

« La majorité des activités que nous avons supprimées aujourd’hui se concentraient sur le public local de chaque pays et étaient liées à des entités commerciales et à des individus associés à des campagnes ou à des fonctions politiques. »

La plupart de ces faux comptes participaient à la propagation de fausses nouvelles ayant pour but d’influencer l’opinion publique contre un parti politique ou un politicien.

« Ils ont utilisé de faux comptes pour se faire passer pour des habitants des pays qu’ils visaient, publier et aimer leur propre contenu, pousser les gens vers des sites hors plateforme et gérer des pages se présentant comme des sites indépendants d’information dans les pays qu’ils visaient. Certains individus derrière ces activités ont créé plusieurs comptes en double sous leur propre nom. »

La réalité, c’est que Facebook supprime nettement plus de quelques centaines de comptes chaque année. En 2019, la compagnie de Mark Zuckerberg a éradiqué près de 6 MILLIARDS de faux comptes. À l’approche des élections américaines, les géants du web ont une responsabilité accrue.

#NoFilter

Vous avez sans doute remarqué un changement de tendance sur Instagram au cours des dernières années. Les photos parfaites d’un décor enchanteur ne sont plus la norme. Les multiples filtres non plus.

Les jeunes adultes et les adolescents ont pris un virage authenticité. L’année dernière, The Atlantic publiait un article très intéressant faisant état de ce virage.  À bas les poses parfaites, vive le vrai !

« Tout ce qui semble mis en scène est aussi indésirable aujourd’hui que les photos non filtrées ou peu flatteuses le seraient pour des influenceurs plus âgés. »

Sydney Dwyer Leroux, par exemple, est une joueuse de soccer pro aux États-Unis. Elle n’hésite pas à publier des photos et vidéos de sa vie quotidienne sur Instagram pour ses 1 200 000 abonnés.

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Dom and I are learning to the TikTok.

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Même chose pour Ty Haney, connue pour son influence dans le monde du fitness. Elle ne publie jamais de photos retouchées… malgré ses 92 400 abonnés.

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Cute.

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Attention aux faux «influenceurs»

Depuis quelques années, les compagnies investissent beaucoup dans le marketing d’« influenceurs ».

Le concept est simple : une publication sur Instagram contre un petit montant d’argent et du matériel. Certains « influenceurs », qu’on appelle désormais ambassadeurs, profitent de voyages gratuits, de location de voiture sans frais, de vêtements à la mode ou encore de privilèges dans les boîtes de nuit.

Mais cette méthode a attiré son lot de problèmes… notamment, des fraudeurs.

Influencer Marketing Hub a fait une enquête révélant que les compagnies ayant investi en marketing d’influence avaient récolté en moyenne 7,65$ par dollar investi sur les ambassadeurs.

Ceci étant dit, 25% des compagnies interrogées avaient perdu de l’argent en raison de leur choix peu judicieux d’ambassadeur. Un influenceur n’est pas simplement quelqu’un ayant 100 000 abonnés. C’est quelqu’un qui a un impact sur ses abonnés… quelqu’un qui a un pouvoir d’influencer la consommation de ceux qui le suivent. Acheter des abonnés est devenu extrêmement facile.

Pour une compagnie, il peut donc être intelligent de vérifier la qualité des abonnés de votre ambassadeur en devenir.

Sur Instagram, il est possible de vérifier le taux d’engagement des abonnés d’un compte via Hype Auditor par exemple. Plus le pourcentage d’interactions est élevé, plus la qualité des abonnés y est.

Le site Twitter Audit fait sensiblement la même chose et indique même la proportion des comptes «robots» parmi les abonnés.

Comme vous le constatez, l’authenticité a pris une importance capitale sur les réseaux sociaux. Les photos trop modifiées sont rapidement écartées, les faux abonnés sont désormais facilement identifiables et Facebook a pris d’assaut les pirates informatiques essayant d’influencer l’opinion publique.

Pour être au fait des nouvelles tendances web, nous vous invitons à nous suivre sur Facebook et Instagram… là où nous n’avons pas acheté de faux abonnés.